Argumentaire en faveur d’une convention entre les municipalités et les associations de protection animale se consacrant aux chats abandonnés
Association
ECLiP
Ecole des Chats Libres Pertuisiens.
Ecole des Chats Libres Pertuisiens.
·
ECLiP n’est pas et
ne veut pas être, un regroupement d’irresponsables se livrant au nourrissage
sauvage d’animaux errants et laissant sur place de la nourriture servant
ensuite aux rats oiseux et autres indésirables.
·
C’est, bien au contraire, une
association respectueuse de l’environnement et dont le but principal est de
limiter la population des chats abandonnés.
1. Nombre réel de chats libres
dans un périmètre donné à PERTUIS (été 2012):
Il
est recensé quotidiennement par nos bénévoles dans le périmètre Coudoulouse- / rue Hoche / avenue de la Liberté / rue Leclerc
/ Bd Pécoud / Bd Victor-Hugo :
·
10 animaux dont
o
5 femelles stérilisées et marquées,
o
3 mâles stérilisés dont un abandonné par une
habitante connue.
o
2 « passagers » stérilisés dont la
maîtresse est une personne âgée connu qui a été hospitalisé, est revenue à son
domicile mais dont la petite fille, qui habite chez elle, s’oppose au retour
des chats.
o
Ce qui fait 3 chats sur 10, dont les mauvais
maîtres sont identifiés.
On
peut affirmer que la faiblesse de ce nombre est entièrement à mettre au crédit
de l’action quotidienne de l’association et de ses bénévoles.
2. Origine des chats de
rue :
·
Abandon « L'abandon d'un animal est un acte
récurrent devenu tristement banal. Sévèrement puni par la loi, il est pourtant
perpétré chaque année de manière anonyme, dans la plus grande
indifférence »
o
Abandon pour des raisons diverses :
§ chaton
qui a grandi et qu’on ne veut plus, car devenu « encombrant »
§ maître
imprudent qui ne s’attendait pas aux servitudes d’un animal de maison
(nourriture dressage, nettoyage),
§ portées
multiples d’une chatte qu’on ne veut pas faire stériliser pour économiser le
prix de l’intervention,
§ déménagement
sans vouloir s’encombrer d’un chat.
*Tous ces
« maîtres », ces mauvais maîtres, refusent des responsabilités qu’ils
avaient volontairement prises par l’acquisition de l’animal et, par cet
abandon, s’en déchargent sur la collectivité
·
Reproduction anarchique des
chats abandonnés et de leur descendance si personne ne contrôle leur
population.
*Il faut bien noter que,
grâce à notre action, l’abandon est la cause presque exclusive, la reproduction
étant devenue très accessoire.
3. Moyens de lutte contre la multuplication des chats de rue :
o
Lutter contre les abandons :La
loi
Il
est remarquable que ces abandons soient des délits caractérisés et sévèrement punis
par la Loi :
CODE PENAL
(Partie Législative)
CHAPITRE unique : Des sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux
Article 521-1
(Loi nº 94-653 du 29 juillet 1994 art. 9 Journal Officiel du 30 juillet 1994)
(Loi nº 99-5 du 6 janvier 1999 art. 22 Journal Officiel du 7 janvier 1999)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
(Modifié par Ordonnance n°2006-1224 du 5 octobre 2006 - art. 6 JORF 6 octobre 2006)
(Partie Législative)
CHAPITRE unique : Des sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux
Article 521-1
(Loi nº 94-653 du 29 juillet 1994 art. 9 Journal Officiel du 30 juillet 1994)
(Loi nº 99-5 du 6 janvier 1999 art. 22 Journal Officiel du 7 janvier 1999)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
(Modifié par Ordonnance n°2006-1224 du 5 octobre 2006 - art. 6 JORF 6 octobre 2006)
« Le
fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle,
ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé,
ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros
d'amende.
………………………………………………………….
Les personnes physiques coupables des infractions prévues au présent article encourent également les peines complémentaires d'interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal et d'exercer, pour une durée de cinq ans au plus, une activité professionnelle ou sociale dès lors que les facilités que procure cette activité ont été sciemment utilisées pour préparer ou commettre l'infraction.
………………………………………………………….
Est également puni des mêmes peines l'abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, à l'exception des animaux destinés au repeuplement »
………………………………………………………….
Les personnes physiques coupables des infractions prévues au présent article encourent également les peines complémentaires d'interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal et d'exercer, pour une durée de cinq ans au plus, une activité professionnelle ou sociale dès lors que les facilités que procure cette activité ont été sciemment utilisées pour préparer ou commettre l'infraction.
………………………………………………………….
Est également puni des mêmes peines l'abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, à l'exception des animaux destinés au repeuplement »
Cet
article, dont l’application rigoureuse réduirait fortement le recrutement des
chats de rue, n’est malheureusement jamais appliqué même dans les cas les plus
manifestes où le mauvais maître est identifié (par
exemple : animal mis en fourrière dont le maître est identifié mais ne
récupère pas son animal pour éviter les frais de fourrière ou laisser à la
charge de la collectivité l’euthanasie d’un vieil animal, dont il veut
économiser le prix).
Noter
qu’un des animaux recensés plus haut a été abandonné par une des plaignantes
les plus virulentes, régulièrement agressive envers les nourrisseuses de
l’association, qui ne s’en cache pas : « je l’ai bien nourri assez
longtemps, dit-elle » et que deux autres sont également mis à la rue par
des gens parfaitement connus, tout ceci au mépris de la Loi.
Il
serait pertinent que les autorités rappellent périodiquement la Loi à la
population, par exemple dans les revues municipales, et, si possible,
l’appliquent.
o
Lutter contre la reproduction anarchique
et exponentielle : la stérilisation :
§ Dans le privé : information
des maîtres et nouveaux maîtres de chats, politique de motivation, rappels de
la Loi.
§ Dans la rue ;
Capture, stérilisation et surveillance, par les services municipaux et/ou par
une APA (associations de protection animale), conventionnée par la municipalité
(loi 99-5, Art 8).
4. Rôle de ECLIP :
ECLIP
agit à tous les niveaux du contrôle de la population de chats des rues.
Contrairement
à ce que l’énervement, pour ne pas dire l’hystérie, mais surtout l’absence
d’information, fait dire ou penser à certains habitants des quartiers, le
nombre de chats de rue est, chez nous, actuellement, particulièrement faible.
L’action des APA, dont ECLIP fait partie,
est triple :
A ) Lutter
contre la prolifération anarchique des chats des rues par captures,
stérilisations et suivi ; le nourrissage par les rassemblements qu’il
provoque, permet un comptage quotidien et une capture/ stérilisation des
nouveaux venus (nouveaux abandons).
il faut bien savoir qu’un couple de chats errants se reproduit dès sa première année et peut avoir deux portées ou plus par an pour une espérance de vie en liberté de trois ans environ ; que les portées successives vont à leur tour se reproduire dès la première année.
(à cela il faut ajouter les abandons)
Même en admettant une mortalité en bas âge de 95%, la population de chats errants du quartier pris comme exemple devrait être environ d’une centaine, sans l’action des bénévoles de ECLIP.
il faut bien savoir qu’un couple de chats errants se reproduit dès sa première année et peut avoir deux portées ou plus par an pour une espérance de vie en liberté de trois ans environ ; que les portées successives vont à leur tour se reproduire dès la première année.
(à cela il faut ajouter les abandons)
Même en admettant une mortalité en bas âge de 95%, la population de chats errants du quartier pris comme exemple devrait être environ d’une centaine, sans l’action des bénévoles de ECLIP.
B ) Gérer
la population ainsi contenue en la nourrissant et en la maintenant en bonne
santé, ce qui lui permet d’occuper la niche écologique, de remplir le rôle
social, sanitaire et environnemental maintenant officiellement reconnu, pour
lequel on a justement autrefois domestiqué le chat (limitation
« biologique » de la prolifération des rongeurs) et permet aussi
d’éviter la transmission d’un certain nombre de maladies dont un chat non
surveillé peut être porteur.
Grâce à elle, il n’y a plus de chats errants mais des chats libres, stérilisés et marqués à l’oreille par une entaille qui les fait reconnaitre, en attendant de pouvoir les pucer (problème essentiellement financier).
Grâce à elle, il n’y a plus de chats errants mais des chats libres, stérilisés et marqués à l’oreille par une entaille qui les fait reconnaitre, en attendant de pouvoir les pucer (problème essentiellement financier).
o
On pourrait objecter que l’éradication
massive résout tout (sauf pour les souris, qui, elles, vont proliférer).
Cette
méthode a toujours et partout échoué : il est impossible de tous les
attraper et même si c’était possible, et il y aura immédiatement de nouveaux
abandons et une reproduction exponentielle des nouveaux chats errants qui, en
plus trouveraient place nette pour se multiplier.
Dans
tous les endroits où cette manière forte a été mise en pratique, même dans des
pays entiers comme l’Australie où la prolifération des chats harets est presque
un problème aussi important que celle des lapins, on a du y renoncer.
o
Le chat joue son rôle dans l’équilibre
biologique. Il est peu possible de le voir tant que cet équilibre existe mais
dès qu’il est rompu, cela devient flagrant.
Dans
certaines îles du Pacifique où l’éradication a pu être menée à bien, des problèmes
de pullulation de rongeurs (rats souris campagnols lapins) sont immédiatement
venus au premier plan (dégâts domestiques et dans les cultures, réduction ou
disparition de certaines petites espèces sauvages)..
o
Les chasseurs n’aiment généralement pas les chats
qu’ils traitent en concurrents. Effectivement les chats attrapent des oiseaux.
Mais
la sauvegarde de ces quelques oiseaux par élimination des chats serait elle
bénéfique aux chasseurs si elle s’accompagnait à très brève échéance d’une
prolifération de rongeurs qui vont piller les œufs et les oisillons dans les
nids ?
o
Un
exemple récent et bien connu de la vanité de la méthode « radicale »
nous est donné par la rage :
Tant
qu’on a voulu éradiquer les renards par le poison, sans d’ailleurs y arriver,
la rage a sans cesse progressé avec des dommages collatéraux importants sur la
population carnivore et charognarde sauvage ou domestique.
Dès
qu’on a préféré s’occuper de l’état sanitaire des renards en les vaccinant, la
rage a totalement disparu.
o
Un
autre exemple est celui de l’ancien sanatorium de Lauris :
Perdu
dans les bois, peuplé de malades chroniques et désœuvrés, une des occupation
des malades était de jeter par les fenêtres des aliments à des chats qui
vivaient en liberté autour du bâtiment.
Ces
chats, semi sauvages, bien nourris et au bon air, se multipliaient, jusqu’à
être plusieurs centaines (on a pu avancer 2000).
Périodiquement,
la direction faisait appel aux gardes fédéraux qui organisaient des battues.
Ils tuaient de nombreux chats, les autres s’égayaient dans les bois, puis
revenaient, se reproduisaient (une population donnée de chat faisant
spontanément plus que doubler en un an), et tout était à recommencer peu de
temps après.
Par
contre, quand on s’est décidé à gérer intelligemment cette population on a pu
la ramener à un taux tolérable.
o
Actuellement de plus en plus de villes et de
communautés urbaines ont pris conscience de cette réalité et ont passé des conventions
avec les APA locales pour gérer la population de chats des rues, le plus
souvent avec participation financière au niveau stérilisation et marquage.
Certaines ont même créé des maisons de chats dans des espaces publics.
On
peut citer Avignon, Cavaillon, Communauté urbaine de Béziers, Briançon…
C )
La troisième activité de ECLIP est d’héberger et de faire adopter, si possible,
les chats abandonnés.
5.
Rôle
essentiel et décrié des bénévoles nourrisseuses :
Il
s’agit le plus souvent de dames souvent d’un certain âge, qui s’investissent
dans cette tâche avec rigueur, ponctualité abnégation et même courage car
régulièrement décriées et vilipendées voire agressées, leur rôle étant
totalement incompris.
Certains
le font par ignorance, d’autres par mépris ou agressivité naturelle, n’hésitant
pas parfois à se mettre hors la loi pour mieux assoir leurs arguments. (Exemples : cas connu et rapporté d’une
personne du quartier qui ramasse des crottes de chat dans son jardin et les
dépose sur la voie publique ( !) à l’endroit du nourrissage pour faire
croire qu’il s’agit de souillures liées au nourrissage ; cas d’une autre
habitante du quartier qui se vante de pousser son chien à agresser et blesser
les chats sur la voie publique mais se garde de ramasser les déjections de son
chien).
Ils
voient ce qu’ils veulent croire et ne veulent pas voir ce qui est.
Beaucoup
croient voir en elles des dames un peu « zinzin », qui sèment
anarchiquement des aliments dont profitent les chats, les chiens, les rats et
les oiseaux.
Il n’en
est rien :
Ces dames sont des bénévoles, dûment
mandatées par ECLIP et
qui respectent un protocole
strict :
1°) Lieu
de nourrissage précis et limité
2°) Rassemblement
des chats, comptage, repérage de nouveaux non stérilisés, pour une éventuelle capture/stérilisation.
3°) Nourrissage
dans des plats.
4°) Nettoyage
d’éventuelles saletés.
On
les voit entourées de chats et on pense qu’en les nourrissant elles contribuent
à leur pullulation.
En réalité,
·
Par leur surveillance constante, elles
empêchent toute multiplication par reproduction chez les chats des rues
·
Que leur activité s’arrête seulement 6 mois
et le nombre de chats de rue va doubler ou tripler.
·
Les chats nourris sont ceux qui, capturés,
stérilisés, marqués et relâchés par ECLIP, occupent le terrain,
o
jouant le rôle social et sanitaire qui leur
est maintenant reconnu
o
et attirant au lieu de nourrissage, attirés
par la faim, les nouveaux venus qui viennent d’être victimes d’un abandon et
pourront ainsi, à leur tour, être capturés et stérilisés, avant d’avoir le
temps de se reproduire.
Le rassemblement périodique des chats en des lieux de nourrissage est ainsi essentiel au système
Le rassemblement périodique des chats en des lieux de nourrissage est ainsi essentiel au système
On
accuse ces bénévoles de salir la voie publique alors qu’à leur départ tout est
soigneusement nettoyé, ce qui n’est pas le cas de certains de leurs détracteurs
(connus) qui, tout en les invectivant, promènent leur chien dans les mêmes
lieux et n’en ramassent pas les crottes.
Elles
sont des membres de terrain de ECLIP, vraiment tous les jours sur le terrain ;
elles sont irremplaçables par leur expérience et leur connaissance de la
population de chats.
Elles
connaissent individuellement leurs chats avec lesquels s’établissent les
relations de confiance réciproque indispensables à leur tâche.
Elles
créent comme déjà dit, des points et heures de rassemblement ; là elles
recensent chaque jour les chats, décident, s’il y en a, la capture des nouveaux
venus non stérilisés et des malades, et signalent toute maladie potentiellement
contagieuse, toute anomalie et tout fait nouveau.
6.
Le
problème légal du nourrissage
Il
est généralement interdit de nourrir les animaux (pigeons, chats, chiens
errants) sur la voie publique, dans le but clairement exprimé :
·
De limiter leur prolifération ou la fixation
d’espèces vagabondes.
·
D’éviter des salissures par les aliments et
les déjections
·
D’éviter de nourrir accessoirement d’autres
espèces, des rongeurs ou des oiseaux qui vont proliférer.
C’est
logique et judicieux mais, ne peut s’appliquer au cas des bénévoles de ECLIP,
dont, justement, le but principal, avant même de nourrir la population
existante, est d’en limiter la prolifération.
De plus, en ne laissant pas de nourriture sur place, en nettoyant tout avant de partir, elles ne peuvent être accusées de salir la voie publique et de nourrir des espèces indésirables.
De plus, en ne laissant pas de nourriture sur place, en nettoyant tout avant de partir, elles ne peuvent être accusées de salir la voie publique et de nourrir des espèces indésirables.
On
doit être conscient que le nourrissage a, dans ce cadre particulier, la même utilité que l’interdiction de
nourrissage dans le cadre général.
Il
serait donc logique dans ce cas précis de comprendre et d’autoriser ce
nourrissage (qui devrait même être encouragé), au lieu d’en considérer les
auteurs comme des délinquants.
Dans
certains endroits de plus en plus nombreux, en France par arrêtés municipaux
ou, par exemple, en Suisse et en Belgique par la Loi, le nourrissage par des
membres d’associations est expressément autorisé dans des lieux et à des heures
déclarés :
Exemple :
Article 124 : (Loi belge)
« Il est interdit de distribuer de la nourriture sur la voie publique lorsque cette pratique favorise la fixation de colonies d'oiseaux errants ainsi que leur multiplication. Les animaux visés sont essentiellement les chiens, chats, pigeons et autres espèces d'oiseaux (canards, poules d'eau, cygnes etc.)
Sur autorisation écrite du Collège échevinal de la commune concernée, les délégués mandatés à cet effet par les associations agréées peuvent nourrir les animaux sur la voie publique.
Dans ce cas, les lieux de nourrissage seront précisément localisés et placés sous le contrôle de la police locale.»
Exemple :
Article 124 : (Loi belge)
« Il est interdit de distribuer de la nourriture sur la voie publique lorsque cette pratique favorise la fixation de colonies d'oiseaux errants ainsi que leur multiplication. Les animaux visés sont essentiellement les chiens, chats, pigeons et autres espèces d'oiseaux (canards, poules d'eau, cygnes etc.)
Sur autorisation écrite du Collège échevinal de la commune concernée, les délégués mandatés à cet effet par les associations agréées peuvent nourrir les animaux sur la voie publique.
Dans ce cas, les lieux de nourrissage seront précisément localisés et placés sous le contrôle de la police locale.»
On ne peut mieux dire, et on peut facilement faire aussi bien.
7. La législation française
concernant le chat en liberté
La
Loi française traite de l’abandonneur comme de l’abandonné.
·
L’abandonneur :
Nous avons vu plus haut l’article du Code Pénal qui réprime très sévèrement
l’abandon d’animal.
Cette
Loi n’est, malheureusement, jamais appliquée.
Nous
nous trouvons paradoxalement ici dans une zone de non-droit alors que la loi
existe et que le chat a enfin perdu son ancien statut légal de meuble ou
d’objet pour avoir enfin celui d’être vivant.
On
n’imaginerait pas que des gens puissent, malgré la sévérité de la Loi,
abandonner en toute impunité sur la voie publique leur grand père impotent ou
leurs nouveaux nés et que, par ailleurs, on traite en délinquants ceux qui
prendraient soin desdits grand père et nouveaux nés.
Toute
proportion gardée, c’est exactement ce qui se passe avec les abandons
d’animaux.
·
L’abandonné : Au
sujet de l’animal victime de cet abandon impuni, il convient bien de distinguer
dans la législation française les différents textes concernant respectivement
les animaux dangereux, les animaux sauvages, ou en divagation ou errants ou
libres sous peine de confondre des textes en apparence contradictoires car
concernant des cas différents bien que voisins.
La
législation concernant les chats « errants » est en constante
évolution et s’est précisée ces dernières années avec entre autre la Convention européenne du 13 novembre 1987
pour la protection des animaux de compagnie, la loi française qui en
découle et la met en application, et l’émergence de la notion de « chat
libre »
o
L'article 8 de la loi 99-5 a enfin reconnu le
travail qu'effectuent les associations de protections des chats dits
"libres", légalisant leur action comme substitut à l'euthanasie.
Cette pratique, respectant la sensibilité des français devant la vie des
animaux de compagnie les plus malheureux, est donc aussi efficace que
populaire.
o
Le tir au fusil des chats sauvages, des chats
harets et chats domestiques est désormais strictement interdit par la Loi.
o
Il est reconnu qu’un chat domestique peut par
sa nature même sortir de son domicile sans être un chat errant. La notion
d’errance est maintenant limitée et ne commence qu’à plus de 200 m des
habitations et plus de 2000 m du domicile.
o
La mise à mort sans nécessité d’un animal est
interdite par la Loi.
o
La Loi concernant la divagation n’autorise
l’euthanasie des animaux capturés et non réclamés que sur avis d’un vétérinaire
et dans des cas précisés par la Loi : animal non adoptable car dangereux
ou trop malade.
o
L’utilité sociale et environnementale d’une
population contrôlée de chats des rues libres est actuellement totalement
reconnue (qui d’autre peut contenir la prolifération des souris là où ils
vivent ?).
« Le maire peut, par
arrêté, à son initiative ou à la demande d’une association de protection des
animaux, faire procéder à la capture de
chats non identifiés, sans propriétaire ou sans gardien, vivant en groupe
dans des lieux publics de la commune,
afin de faire procéder à leur stérilisation et à leur identification
conformément à l’article L. 214-5, préalablement à leur relâcher dans ces mêmes
lieux. Cette identification doit être réalisée au nom de la commune ou de
ladite association.
La gestion, le suivi
sanitaire et les conditions de la garde au sens de l’article L. 211-11 de ces
populations sont placés sous la responsabilité du représentant de la commune et
de l’association de protection des animaux mentionnée à l’alinéa précédent. (…)
»
8. En conclusion
A) Quel
est le but de ECLIP
o
Il n’est
pas
de permettre aux chats des rues de se multiplier indéfiniment mais, au
contraire,
o
Il est
d’en
limiter le nombre et de veiller à l’état sanitaire et au bien-être de la
population existante.
Il
est reconnu par toutes les instances, en France comme à l’étranger, qu’il est
souhaitable de limiter le nombre de chats des rues mais qu’il ne faut surtout
pas les supprimer totalement (rôle biologique reconnu).
Les
APA, dont fait partie ECLIP, comme beaucoup d’autres associations, qu’elles
soient sportives, caritatives ou autre, sont ici des auxiliaires et/ou des
substituts des services publics et souvent, comme tels, irremplaçables.
B) Il
existe un problème majeur d’information du public, parfois même des autorités :
Il
faut faire connaitre les actions de nos bénévoles qui sont mal connues,
méconnues et mal vues par un public ignorant et, heureusement, de moins en
moins souvent, par des autorités municipales mal informées.
Les
bénévoles de terrain sont très souvent incompris, voire conspués, insultés
alors qu’ils devraient être remerciés de faire quotidiennement avec abnégation,
pour la collectivité un travail rendu nécessaire par les abandons d’animaux,
commis, eux, en toute sécurité bien qu’au mépris de la Loi, parfois par ceux-là
même qui les agressent et se plaignent d’eux auprès des autorités.
Les
gens voient de nombreux chats parce qu’ils sont momentanément rassemblés au
moment du nourrissage, en concluent qu’ils pullulent et en rendent responsables
ceux et celles qui justement veillent à en limiter le nombre.
Dans
notre exemple 10 chats sont recensés dans un quartier de 2 à 4 hectares…C’est peu et c’est grâce à leur action.
Les
gens croient voir des chats errants là où ils ne voient que des chats libres
stérilisés et portant à l’oreille la marque de ECLIP qui en est le propriétaire
et le responsable.
Ils
ne remarquent pas que tout est nettoyé après la fin du repas et accusent les
nourrisseuses de salir la voie publique.
C) La
solution de fond du problème est de lutter efficacement
contre l’abandon d’animaux de compagnie
La
Loi existe, elle est sévère mais peu applicable (pas vu, pas pris) et jamais
appliquée (vu, pas pris quand même)
La solution nous échappe localement en
très grande partie car elle est nationale et du domaine gouvernemental :
elle passe par un arsenal législatif et réglementaire et une volonté rendant
enfin efficace la Loi contre les abandons d’animaux sur la voie publique et
dans la nature.
En
effet, il ressort nettement de tout ce que nous venons de voir que tout chat
des rues a été abandonné ou est né de chat abandonné.
Pour
lutter efficacement contre l’abandon des chats (ceci est également valable pour
les chiens), il faut prendre le problème à la source ; il faut vouloir
rechercher et pouvoir toujours retrouver et punir le maître indélicat ;
pour cela il faut que tous les animaux soient identifiables
(« pucés »).
Pour
les chiens, un contrôle sur la vois publique des chiens en laisse ou dans les
voitures par des agents de la force publique équipés en conséquence est
possible.
Ce n’est pas possible pour les chats tant
qu’une reproduction anarchique, privée, à domicile, par négligence ou naïveté
est possible.
Une
solution relativement facile à mettre en œuvre serait d’interdire sous peine
d’amende dissuasive, la vente ou la cession gratuite d’animaux qui ne seraient
pas pucés et stérilisés.
Parallèlement,
il faudra alors, pour avoir enfin un effet dissuasif, que la Loi existante sur
les abandons soit systématiquement appliquée et dans toute sa sévérité.
Après
une période de transition qui devrait être assez brève, par vieillissement et
disparition de la population domestique incontrôlée actuelle, le problème des
abandons deviendrait enfin marginal.
D) À
PERTUIS, il existe une solution locale, limitée mais qui peut rapidement être
mise en place:
·
1°) C’est la signature d’une convention
Municipalités / ECLIP qui
o
coordonnerait les actions municipales et
associatives, lesquelles ont réellement les mêmes buts, et
o
donnerait enfin un statut officiel aux
bénévoles de ECLIP en justifiant aux yeux du public, parallèlement à la
campagne d’information, leur activité comme utile à la collectivité.
·
2°) Parallèlement, une campagne d’information
bien conduite par voie de presse et par bulletin municipal devrait faire
comprendre à la population
o
Que la Loi punit sévèrement les abandons
d’animaux, et que le risque pénal encouru est bien réel.
o
Que ce n’est pas à cause des bénévoles de ECLIP
qu’il y a des chats des rues mais que c’est grâce au travail de ECLIP et de ses
bénévoles qu’il y en a si peu.
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